Berlin School made in London

Ce premier vrai album de RMI nous replonge dans l'époque musicale bénie de la fin des 70's, le trio ayant non seulement à cœur d'utiliser les synthés et sonorités analogiques de l'époque, mais aussi de retrouver ce style, cette "patte" si marquante. Le Tangerine Dream d'alors est immédiatement convoqué à l'esprit, avec ce jeu sur les séquences, le mellotron, et même parfois la guitare (pas acoustique comme celle d'Edgar Froese, mais électrique). Mais on se surprendra également à trouver quelques passages évoquant Jarre (que ce soit à cause de bruitages d'ambiances ou d'une mélodie soudain plus affirmée), Vangelis (et sa narration texturée) ou Klaus Schulze (sons cristallins hypnotiques).

Sans être renversant d'originalité, l'album parvient néanmoins à surprendre grâce à cet assemblage réussi qui, lui, n'existait pas à l'époque. Le premier CD est le plus accessible et le plus mélodique, tandis que le second est beaucoup plus porté sur l'ambiance, avec quelques moments d'ailleurs pas très agréables à mes oreilles.

Si vous en avez assez de tourner en rond en révisant vos classiques d'électronique analogique de l'époque, mais que vous vous lamentez sur la fin de cet âge d'or, cet album arrivant avec 20 ans de retard pourrait être la légère touche de nouveauté dont vous avez besoin. Quant à moi, ce que j'ai entendu ici m'incite à poursuivre en confiance la découverte de la production de ce groupe.

CD 1 : 8/10
CD 2 : 7/10