Futurisme par Ben Ric

L’émotion en musique, en chanson notamment, ça tient à la fois à peu de choses et en même temps à l’essentiel : un timbre de voix, des phrases, des mélodies, des arrangements... qui peuvent faire remonter en vous des souvenirs plus ou moins diffus et qui vous font dire que vous êtes sur la même longueur d’ondes que celui qui chante (comme dirait Michel Berger).
Dans ce nouvel album de Chevalrex tout est là, tout est en place pour ça fonctionne.

Les musiques d’abord, entièrement conçues et jouées par Rémy Poncet himself, renvoient immédiatement aux années 60/70, avec une pop orchestrale lorgnant du côté des maîtres (De Roubaix, Francis Lai, Colombier, Michel Magne...).
Quant aux textes, teintés d’amertume, sans nostalgie, aussi incisifs que ceux de son frère Gontard!, tout en tant différents, ils rappellent que l’enfance ou la famille peuvent faire partie des choses compliquées de l’existence. Des textes, pour la plupart bouleversants de franchise et de sincérité (Aussi loin, avec mon frère, Orléans…), qui sonnent ici un peu comme des bilans ou des mises au point.

Après Catapulte et 30 Minutes With Chevalrex, le natif de Valence désormais installé à Paris, vient donc de frapper un grand coup dans cette année 2016 avec cet album brillantissime – que l’on rangera juste à côté du Portrait du jeune homme en artiste d’Arnaud Fleurent-Didier – et qui parait sur Vietnam... un label à prendre décidément très au sérieux après les albums de Pharaon de Winter, Olivier Marguerit et H-Burns. A retrouver sur http://www.hop-blog.fr/