1964, l'année de sortie de l'un des meilleurs albums de Gainsbourg: "Gainsbourg Percussions". Des titres inattendus, des sons nouveaux, Gainsbourg nous emmène en Afrique et réussit un collage sublime entre la poésie des mots et la musique ethnique.
C'est l'époque où le grand Serge tourne le dos et moque même la "rive gauche" et ses chanteurs engagés, les opposant aux "yéyés" qui vendent et représentent, affirme t-il, la modernité. Il donne des gages à l'industrie du disque. Dommage qu'il n'y ait aucune note sur la pochette pour créditer les auteurs des musiques, car, malaise, elles ne sont pas de lui, provenant de différents musiciens du Nigeria... Même si dans une interview accompagnant la sortie de l'album il évoqua auprès de Denise Glaser "le folklore du Niger"!
Par exemple "New-York USA", New-York fantasmé, rêvé où il n' a jamais mis les pieds! Des noms de buildings vont s'entrechoquer avec l'évocation de la musique africaine et des chœurs fantastiques. Nul doute, une parfaite réussite, la réalisation grandeur nature d'une œuvre purement conceptuelle. Dommage, c'est un copié-collé du titre "Akiwowo" dont Babatunde olatunji est l'auteur sur l'album "Drums of passions", il en va de même pour les titres "Joanna" et "Marabout" qui sont piratés...
Même "Pauvre Lola" n'est q'une version de "Umqokozo" dont Myriam Makeba est l'auteur.
Signer un titre dont on n'est pas l'auteur, c'est voler le travail d'un autre, Serge Gainsbourg sera condamné pour plagiat devant les tribunaux. L'album n'en est pas moins fantastique, même si, du coup, il sera rarement évoqué par la suite.