Laissez-moi vous parler d’une gifle que je dois au site. Je dois cette gifle à Sens Critique, car depuis que je vous fréquente tous autant que vous soyez (car comme au pays de Candy, il y a des méchants et des gentils), mon appétit culturel a grossi (moi pas, par contre), ma curiosité s’est développée et mon envie de prendre au pied de la lettre mon rôle « d’éclaireur » a eu le dessus. Il m’arrive donc de plus en plus, comme avec The Baseballs, de partir explorer des contrées musicales non encore connue de l’homo culturalus commun.
C’est bien simple, avec The Baseballs j’ai eu l’impression de vivre de nos jours et en direct la naissance du rock. Ces trois Allemands (ça ne s’invente pas !), pratiquent un rockabilly à l’ancienne, incroyable d’énergie, de gaieté et de qualité musicale. En quelques mesures, je me suis retrouvé aux U.S.A. à la fin des années cinquante, j’ai vu défiler les grosses Cadillac rouges aux pneus à flanc blanc, j’ai vu les premiers drive-in, les jupes longues plissées, les soquettes blanches, les nœuds autour des queues de cheval, les perfectos et les bananes noyées sous la gomina. J’ai vu défiler Elvis, Gene Vincent, Buddy Holly, j’ai vu des néons briller toute la nuit et j’ai adoré ça.
Qu’un tel groupe existe aujourd’hui est une bénédiction, d’autant que leur musique ne sent pas le réchauffer. Bien sûr, c’est du rock old school et on est bien au-delà d’une simple influence, mais les arrangements ne sonnent ni ne sentent la naphtaline. On est bien à l’écoute d’une musique actuelle qui rappelle à qui veut l’écouter que, si le rock est vivant et change, les vieilles recettes ne sont pas démodées pour peut qu’on sache rajouter le grain de sel qui manque.
Pour faire simple leur musique est absolument irrésistible, l’envie de danser m’a pris dans le T.G.V. en entrant en Gare de Lyon et j’ai vu sur la tête de mes co-voyageurs qu’ils l’avaient remarqué. Cet album c’est ingurgiter une citerne de Red-Bull, les effets secondaires en moins. Cet album c’est faire l’amour pendant une nuit entière, comme quand on était jeunes. Cet album ce sont les quarante prochaines années en vacances au soleil, mais sans jamais s’ennuyer ni être malheureux. Cet album sera la formule magique pour passer un excellent été, en particulier sur la route, lunettes de soleil sur le nez, bras sur la portière et main sur la cuisse douce, chaude et bronzée de Dulcinée…
P.S.: Mes excuses aux natures fragiles choquées par mon titre, mais l'été approche et ça me fait toujours un effet boeuf...
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