Genexus par Dhk

Après un bon Mechanize qui a quand même été un peu surcoté (compréhensible vu la dèche que c'était depuis Obsolete) et un The Industrialist injustement bashé (surtout à cause de la batterie programmée.), voilà Genexus, 9éme album du groupe.

J'annonce d'entrée, les titres qui ont été dévoilés sur "Nuclear Blast" sont clairement les meilleurs, si vous ne les avez pas aimé, vous n'aimerez sûrement pas Genexus.
L'album commence dans la tradition avec des bruitages pour se mettre dans l'ambiance, bruitages futuristes plutôt qu'industriels cette fois-ci, ce qui est le thème de l'album.
J'aimerais pouvoir dire quelque chose sur le titre qui ouvre l'album mais...non, c'est banal, c'est du couplet-harsh-refrain-clean sur fond de riffs saccadés, ce qui est bien sûr la marque de FF vous allez me dire, mais là, rien n'accroche, pas de riffs mémorables, pas de mélodies originales, c'est banal, ça aurait pu être fait par un fan.
Tout comme la moitié des titres de l'album, il n'y a pas grand chose à dire parce qu'il n'y a tout simplement pas grand chose à entendre : prenez Obsolete, Digimortal et Transgression, foutez ça dans un mixeur, laissez ça dans le frigo pourrir et vous avez Genexus.
Il y a une volonté évidente du groupe de retourner à leur "roots", il en résulte des tracks on ne peut plus classiques, et oserais-je dire carrément générique qui cassent avec l'évolution annoncé par The Industrialist : dommage.
Burton ne peut pas s’empêcher de glisser ses influences pop-rock comme sur Dielectric (qui passe étonnamment bien d'ailleurs, si Transgression était rempli de chansons comme celle là, l'album aurait été bien meilleur.) mais surtout sur le titre final (Bien moins bon, que c'est pompeux.)
Il y a tout de même du bon avec "Protomech", qui met en avant un duo entre un homme révolté growlant et un "Protomech", calme (les cleans de Burton ressemblant presque a une berceuse, ici), une version moderne de "Martyr". Le final épique avec les synthés dramatisant la brutalité de la rythmique Dino-Heller est excellent, sûrement la meilleure piste de l'album.
"Church of Execution" est tout simplement du sous-Sybreed, c'est dur de ne pas se dire que Fear Factory est totalement dépassé par ses élèves aujourd'hui.
"Regenerate" et "Anodized" sont du pur filler.
Mais le comble arrive sur la piste finale, "Expiration Date", qui est en fait de la Progressive House Music sur fond metal, oui, oui, je ne sais même pas quoi dire, c'est juste une mauvaise blague, "Timelessness" est ici parodiée.
La voix clean de Burton, censée apporter un côté "humain" à la musique froide et mécanique du trio est tellement peu sincère et aseptisée que cette dichotomie ,qui est l'âme du groupe, tombe à l'eau.
L'album à peu à offrir si ce n'est une excellente production.
En titres bonus on aura le droit à un de ces remix Gabber par Al Jourgensen que personne n'avait aimé sur "Remanufacture" (pourquoi en refaire un, personne ne sait) et une deuxième piste à la "Expiration Date" : on rit jaune.