Open your eyes, to these mustard lies
1991. Ca fait déjà trois ans que les Smashing Pumpkins sont formés, ainsi, autour du charismatique Billy Corgan, leader auto-attitré, principal compositeur, parolier, chanteur, guitariste, bassiste à ses heures perdues, on retrouve James Iha un ami auquel il aura appris la guitare, D'Arcy Wretzky, la bassiste, rencontré après un concert (ils se seront disputés sur la prestation du groupe d'alors) et enfin Jimmy Chamberlin, monstre de puissance derrière ses fûts, issu d'une formation jazz, arrivant à point nommé pour remplacer une boîte à rythmes qui n'avait déjà plus grand chose à faire ici. Tous ensemble, ils vont se ruiner pour enregistrer un album, avec l'illustre producteur Butch Vig (Nevermind entre autres), à l'époque encore relativement inconnu.
Bouclé en un temps record pour un album des Smashing Pumpkins, on assiste ainsi aux débuts d'un groupe qui va entrer dans la légende du rock alternatif. Bien que secondaire pour le néophyte, surtout quand on voit Siamese Dream et Mellon Collie à côté, Gish est néanmoins une véritable mine d'or pour quiconque s'intéresse au groupe. Ainsi il est intéressant de voir que le groupe était très porté sur le heavy metal (on sent l'ombre de Black Sabbath) avec notamment Siva ou Bury Me, mais également le psychédélisme, présent plus que de raison dans un album des Pumpkins, notamment avec Rhinoceros et son ambiance nostalgique feutrée, ou Suffer et son solo... À la flûte de pan !
L'album n'est pas très homogène et se répète parfois un petit peu, mais pour un premier essai, c'est tout à fait honorable, et on ne peut passer à côté pour comprendre les Pumpkins.