John Zorn – Gnosis The Inner Light (2021)
On se souvient de « The Big Gundown » un classique de John Zorn sorti en 1986, en forme de reprises de pièces toutes signées par Ennio Morricone, cet album a certainement marqué la discographie du new-yorkais, aussi puissamment que « Naked City » ou « Kristallnacht ».
Pour rendre un dernier hommage au cinéaste disparu, John Zorn vient de sortir dans ses « Archivals Séries », « Gnosis: The Inner Light », un album entièrement dédié à l’un des plus grands « Soundtrack Composers » de ce monde.
Pour se faire voici le retour du Gnostic Trio composé de Bill Frisell à la guitare, Carol Emmanuel à la harpe et, petit clin d’œil à l’album de Sylvie Courvoisier, Kenny Wollesen mais cette fois-ci au vibraphone. Pour faire bonne mesure John Zorn a également invité John Medeski à l’orgue, au piano et au Fender Rhodes.
Cette fois-ci il n’y a pas de reprises, plutôt des compositions signées Zorn, dédiées au grand musicien. Une atmosphère très recueillie, un peu comme une prière, un dernier voyage musical qui emmènera l’étoile du cinéma à son zénith.
De la grandeur épique certes, de la sérénité et même une certaine joie remplie d’espérance, comme une forme de religiosité un peu béate. Le tout parsemé de fleurs et d’amour, la sincérité transpire ici, en témoigne le texte qui accompagne le Cd, il est vraiment rempli d’une très grande tendresse pour le grand homme, c’est un bel hommage où l’on voit deux photos du jeune Zorn en compagnie du grand Ennio.
Un album de musique de chambre, lisse, sans aspérité, lumineux qui convient admirablement à l’intention des musiciens, comme toujours parfait, quand Zorn est là tout va. L’enchaînement final « Sophia= Wisdom » suivi de « Garment Of Light » résume bien tout ça…