"Olivier Olivier, il nous manque une critique cd ! Tu peux nous faire ça pour dans deux heures ?
Merci c'est cool bisous." Qu'est-ce que. Quoi. Est-ce que j'ai le choix. Non. Ok. Woh, jazz et foi
jazz et foi... oh Google tu sers vraiment à rien. Duke Ellington ? Dave Bruebeck ? Ethel Wathers ?
Non, on est entre nous, on va se la jouer sérieux. Tu sais que j'aime le punk jazz, ouais tu le sais
ça. Alors écoute, un des meilleurs du genre. C'est vrai que je le dis à chaque fois, c'est parce
que j'en ai beaucoup sous le manteau. Rip Pig & Panic c'est l'essence du cool. Plus tard quand
tu seras vieux et que tes tatouages ne ressembleront plus à rien tu regretteras ces soirées à
écouter Die Antwoord, mais t'auras toujours ce cd qui traînera dans une commode près des
caramels. Tu seras un vieux tatoué qui écoute Rip Pig & Panic. Tu seras le père de mes enfants,
tu garderas la maison, nourriras le chien et tu baiseras ma femme. Parce que je t'aime. Et
parce que j'aime ces rythmes déchaînés qui fusent de partout. C'est combien de mots déjà une
critique cd ? God a cette particularité d'être multi-usage, l'album est à la fois funky et très bien
composé ; Constant Drudgery Is Harmful to Soul, Spirit & Health ainsi que Shadows Only There
Because Of The Sun sont les pistes fortes de l'album. God est foncièrement tribal, agressif et
sanguin, une énergie et une créativité pure s'en dégage. Les inspirations sont très bien choisies :
Moondog, Pharoah Sanders... Ce sont bien à des anciens de The Pop Group auxquels nous avons
affaire, et pas n'importe qui. You fucked my wife ?