Il ne faut pas se raconter d'histoires, on ne donnait pas cher d'un retour The Kills, dont on pensait même que l'aventure touchait à sa fin.
Quand tu sors tes faces B en compilation après deux disques moyens, difficile d'imaginer un futur brillant. Et ce même lorsqu'on a tutoyé les sommets comme le duo l'a fait dans les années 2000 avec son rock sulfureux, sexy, langoureux sur ses trois grands premiers disques.
Mais il faut croire que Jamie et Alison en ont encore sous le pied avec ce God Games à la gueule de bonne petite surprise. Malins, ils savent sans doute qu'ils n'ont plus ce qu'il faut pour jouer la carte des guitares abrasives, de la tension charnelle des débuts et se tournent donc vers leurs fameuses boites à rythmes pour trouver le leur. On est donc plus proche du digitalisme de Midnight Boom - leur succès com' - que du minimalisme acide de Now Wow - succès critique - et c'est sans doute mieux ainsi. Tout n'est pas impeccable mais il y a encore de belles inspirations et l'ADN du groupe est facilement reconnaissable. Ca fera plaisir à toute une génération qui va pouvoir ressortir ses vestes The Kooples pour l'occasion.