Une chanson sur ce disque s'appelle Poor Man's Moody Blues, « les Moody Blues du pauvre ». Il faut reconnaître que la formule fait mouche : imaginez les Moody Blues privés non seulement de toute capacité à écrire de bonnes chansons, mais aussi de la voix de Justin Hayward, de la flûte de Ray Thomas et du mellotron de Mike Pinder, avec des paroles encore plus bêtes que celles de Graeme Edge, et vous avez à peu près Barclay James Harvest.
Mais si le groupe lui-même expose ainsi sans honte ses criantes faiblesses, allant jusqu'à en faire toute une chanson (une mauvaise resucée de Nights in White Satin, en plus), le critique n'a-t-il donc plus rien à faire ?
Non qu'il s'en plaigne, le critique, notez bien. Au fond, ça lui laisse davantage de temps pour retourner écouter les Moody Blues.