Critique de Haven par diegowar
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le 29 mai 2015
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Il n’y a pas si longtemps, je parlais d’un groupe allemand qui était capable d’aligner des albums impressionnants, avec une forte charge émotionnelle, mais avec une tendance à utiliser toujours la même recette. Eh bien Haven, le dernier album de Kamelot, c’est pareil, mais en américain avec du métal symphonique.
Bon, il faut dire que le métal symphonique est un genre qui semble se prêter particulièrement à l’utilisation de recettes: du power-metal, de l’inspiration Hans Zimmer et autres musiques de film à grand spectacle, du gros son qui tache et une orchestration symphonique, et zou! Roulez jeunesse.
Dans le cas de Kamelot, ajoutez le timbre particulier de Tommy Karevik, qui offre presque un contrepoint de velours à la puissance du groupe. Kamelot est aussi, à mon avis, un des groupes qui essaye le plus de sonorités diverses dans sa musique et, dans Haven, on va également trouver des éléments folk, électro, voire death.
Au niveau du format, n’attendez pas de folies: Haven annonce du classique, avec treize pistes pour un total de cinquante-quatre minutes, peu d’entre elles dépassant les cinq minutes.
C’est à la fois une bonne idée, pour éviter la lassitude, et aussi dommage, car on sent que certains morceaux ont le potentiel de pousser un peu plus loin leur concept. Tout au plus a-t-on droit, avec le CD bonus, à quinze version alternatives – acoustiques, orchestrales ou instrumentales.
Fondamentalement, Haven c’est du Kamelot pur (et notez bien que je n’ai pas dit « de la pure Kamelot »), à commencer par le très épique « Fallen Star », qui emprunte même une partie de son intro à la BO de Blade Runner (et je me demande d’ailleurs jusqu’à quel point le « somewhere in time » dans le texte n’est pas un autre clin d’œil à Iron Maiden).
Dans cet album, qui ne contient pas vraiment de morceau faible, je retiendrai « Veil of Elysium », le très folk « Under Grey Skies » avec la flûte de Troy Donockley (Nightwish) et la voix de Charlotte Wessels (Delain), « Ma Therapy » et ses accents électro, le diptyque « Ecclesia »/ »End of Innocence » fort zimmerien, « Liar Liar » et le très bel instrumental final « Haven ».
Dans l’absolu, Haven est un très bon album mais, si on lui accorde une écoute objective – sans secouer les cervicales et gueuler « FUCK YEAH METAL! », ce qui n’est pas évident – on se retrouve avec un album de Kamelot « lambda », sinon un clone, du moins une variation sur des thèmes connus.
Après, il devient de plus en plus difficile de faire original dans le métal symphonique et, à défaut, beaucoup de groupes comme Kamelot font plutôt dans l’efficace. Ce n’est pas plus mal: l’exécution est plus que soignée et on en a pour son argent.
Créée
le 21 juin 2015
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