Naïssam Jalal - Healing Rituals (2023)
Nous étions sans nouvelle depuis pas mal de temps, avant qu’enfin s’annonce cet album, créé à partir des « musiques de guérison ancestrales », de quoi libérer son corps des contraintes liées aux maladies et aux souffrances. Sans doute Naïssam a dû elle-même ressentir la tyrannie du corps, quand « le mal a dit », il faut bien guérir. C’est aussi par les voies de la musique à travers le silence, la transe et la beauté qu’arrive le « gai-rire ».
Pour suivre ces chemins anciens Naïssam fait confiance à sa flûte, à sa voix, au nay et au daf. Elle est entourée de Clément Petit au violoncelle et au chant d’accompagnement, à Claude Tchamitchian à la basse et à Zaza desidario à la batterie. Sept rituels et autant d’étapes parsèment le chemin de la guérison, il faut traverser le vent, les rivières et les collines, regarder le soleil et la terre et franchir les forêts et transpercer la brume...
S’il fallait rechercher une trace plus ancienne dans l’œuvre de Naïssam qui nous rapproche des « Healing Rituals », ce serait sans doute le double album « Quest of the Invisible » qui viendrait à l’esprit, comme s’il poursuivait sa quête par ici, trouvait au travers de ces rituels imaginés, de cette nature glorifiée, l’énergie du guérir et du renaître, de la vie et de la création.
Alors c’est bien beau, comme on s’en doute, on glorifie le calme, la plénitude, la sérénité et la contemplation. Toutes ces vertus qui nous envahissent à l’écoute de cette musique, l’énergie issue des tambours, des vibrations des cordes que l’on caresse et que l’on frotte, à la main ou à l’archet, et s’envolent dans le vent les chants des voix et des flûtes vers les airs et les éléments.
Et oui, c’est bien bel et bon, comme on s’en doute.