Un bon album gâché par des morceaux de pur remplissage
Eluveitie, fer de lance de Folk/Death Metal, sort un 5e opus, 2 ans après le très décevant Everything Remains As It Never Was. Et un ambitieux pour le coup, pusiqu'il s'agit d'un concept album voulant décrire la guerre des Gaules du coté gaulois.
L'album alterne donc les morceaux Folk/Death avec des passages plus calmes et possède un prologue et un épilogue narratif. Jusqu'ici, de quoi exciter la curiosité et pousser à l'écoute, d'autant que le morceau d'ouverture, donnant son titre à l'album, est une pure réussite.
La balance entre les instruments modernes et traditionnels est très bien faite, le refrain est accrocheur, l'introduction est époustouflante. Vraiment du très bon.
Et ça s'enchaine sur Luxtos, pendant 2012 d'Inis Mona en 2008. C'est à dire la reprise d'un classique folk (La Jument de Michao ici) à la sauce death. En dehors de l'aspect opportuniste de la chose, le morceau reste également très réussi.
Malheureusement les choses se gâtent par la suite : si le groupe est capable de produire des morceaux survoltés mariant parfaitement grosses guitares et flute traditionnelle (Havoc, Santonian Shore, Uxellodunon), des morceaux plus accessibles à la voix féminine dominante de facture tout à fait correcte (A Rose for Epona, Alesia) et des interludes calmes parfaitement executés (Hope, Scorched Earth), il est également coupable de produire des titres où la partie folk est totalement en retrait si ce n'est invisible (Home, Neverland, Uprising).
Et le soucis avec ça, c'est Eluveitie vaut principalement pour sa capacité à mêler le folk au death tant son son death metal est franchement quelconque et très répétitif. D'où une impression de lassitude et de disque façonné au kilomètre qui nuit énormément au ressenti général.
En l'état, l'album est trop long, trop répétitif et lassant malgré de très bons titres l'émaillant du début à la fin.
Degraissé de 3 ou 4 titres inutiles et redondant même entre eux, l'album aurait été bien meilleur.