Avec la régularité d’un métronome, celui qui avait invité Weyes Blood, Mac Demarco et Ariel Pink à pousser la chansonnette sur ses productions passées, est de retour après presque trois ans de silence avec une nouvelle déclinaison de son style revisitant avec talent les belles années du soft rock. Toujours entouré de musiciens de renom, le Californien s’est attaché cette fois les services de Tim Presley (The White Fence) sur le titre Baby, Kate Bollinger sur Pictures of You mais également des artistes moins prestigieux (Bambina, Sedona, Sean Nicholas Savage) sur Posse Cut, chacun apportant à sa manière sa patte à cet excellent album.
Car on ne l’a pas encore dit, mais Hiding In Plain Sight est sans doute ce que Drugdealer a fait de mieux jusqu’à maintenant. Avec une manière de chanter de plus en plus affirmée, des compositions toujours aussi fluides et faciles à écouter, le garçon marche fièrement sur les traces de Steely Dan ou Fleetwood Mac, sans jamais perdre de vue les influences Lennoniennes qui collent à sa musique depuis ses débuts – et donc encore ici sur Hard Dreaming Man –, ajoutant même de belles références Jazz fusion sur l’instrumental To Live and Drive in LA.
Avec une aisance et une qualité d’écriture remarquable de bout en bout, des parties de saxophone qui coulent toutes seules, Drugdealer déroule tranquillement neuf chansons sans la moindre fausse note. Du grand art.
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