Sans aucune culture métallique ni aucun recul, il y a donc sans doute moyen de réellement apprécier cet album, celui-ci étant luisant, poli et lustré comme un ministre en fonction invité chez Drucker, avec par conséquent tout ce qu’il faut pour faire joli sur la commode du salon. Mais il restera très difficile d’adhérer totalement aux occasionnels accès de « rage » death metal, tant ceux-ci sonnent forcés et sans conviction – un peu comme un candidat d’origine marocaine en 57e position sur la liste du RN aux élections municipales du coin. Le fond de cet album, c’est en fait un hard rock gentillet artificiellement gonflé aux hormones, le tout enfoui tout au fond d’un emballage Scandinavian melo-truc-qui-pête-metal pas franchement bien dimensionné. Il en résulte un opus hyper calorique, hyper cliché et typique de la culture metal d’hypermarché.