BUDDIES HOLLY

The Dead Daisies, c’est un bonbon au bon goût de plaisir coupable assumé.

Supergroupe réunissant des pointures s’articulant autour du guitariste David Lowy, les noms se succèdent depuis 2013 pour arriver à un casting réunissant les tauliers du genre. En effet, l’album « Holy Ground » bénéficie de Deen Castronovo à la batterie, de Doug Aldrich à la guitare et du nouveau venu dans le line-up, l’expérimenté Glenn Hugues à la basse et au chant.

Inutile de dérouler le C.V. de chacun, on a qu’à tendre l’oreille pour sniffer l’expérience et la maîtrise. Aucune compo n’est faible, les chansons sont fluides malgré la richesse des arrangements, la production rutilante, secondée par un mixage ample et clair, donne un coté très moderne à l’ensemble. 

Voilà un gros hard rock n’roll qui sait varier ses ambiances selon les chansons. Qu’il est bon d’entendre un tel métier, mais aussi de sentir une telle expertise de la part de chacun des musiciens en ses capacités. C'est peut-être aussi ça le talent ?

Glenn Hugues, qui frôle les 70 ans, est une recrue de choix. Ses lignes de basses font jouir les parties de Deen Castronovo, son chant qui emprunte autant au rock qu’à la soul est solide, malléable et puissant.

Allez donc sur la route 66, ou sur la nationale 7 si c’est plus simple d’accès, baissez la vitre, faites plaisir à votre vieil autoradio Kenwood, et appuyez donc sur "play". Vous entendrez une réunion de pointures qui pouvait faire craindre le pire, mais qui amène finalement le rock à un niveau de groove que je n'avais pas entendu depuis longtemps.