Dans la même trajectoire que The Spitfire Grill sorti sept ans plus tôt, House of Sand and Fog tisse de longs motifs à la frontière entre délicatesse et nostalgie douloureuse. Ici la partition de James Horner est très épurée, aride pourrait-on dire quant aux envolées lyriques qui ne perlent qu’en guise de clausules (notamment la piste 13, « A Return To The Caspian, And To The Iran Of Old »). C’est tout un savoir-faire que le compositeur mobilise ici, ce qui laisse une impression de déjà-entendu néanmoins relevée par une utilisation envoûtante du piano et un thème principal très beau. Si le film de Perelman ne conduit par Horner à signer une œuvre marquante, cette dernière demeure suffisamment élaborée et sensible pour toucher l’auditeur.