Quand j'étais ado et que j'écoutais BRMC, je me disais que ce groupe avait quelque chose de plus que les autres. Une sorte de sincérité qui venait du cœur. Leur rock sombre et bluesy semblait habité par quelque chose qui dépassait la concurrence. Mais la révélation est réellement venue lorsque j'ai entendu Howl.
Pour ce 3e album, à la manière de Led Zeppelin et leur III, ils ont décidé de débrancher les guitares et de se laisser porter par la grâce de l'acoustique. Blues, folk, et gospel sont donc au menu dans un album-catharsis (le groupe se séparait douloureusement de son batteur) qui mêle références bibliques et Beat Generation. Comment est-ce possible ? Car les chansons débordent de sincérité et d'amour.
Howl forme un tout cohérent, emprunt de moment touchés par la lumière, et d'autres plus sombres, mais toujours dans une thématique de rédemption.
J'écoute cet album régulièrement depuis 2005, et il ne m'a toujours pas lassé. Je crois pouvoir dire sans me tromper que c'est la marque des grands albums. Le fameux cap de l'"album de la maturité" avait donc été passé haut la main par BRMC, et je pense même que c'est à ce jour leur meilleur album. Chaudement recommandé.