Ces derniers temps, on a beaucoup entendu parler de Jagwar Ma , que ce soit pour leur premier album ou leur tournée aux cotés de Foals , ils suscitent déjà un réel intérêt. Une Bonne raison de plonger dans Howlin, dont on ressort neuf, émerveillé et épuisé !!
Dès l’intro, le trio annonce la couleur : leur album sera un condensé d’influences en tous genres, d’horizons différents. Vous croiserez en effet tour à tour les Beach Boys, The Stone Roses, Empire Of The Sun, The Beatles , Primal Scream… Mais ce serait réducteur de limiter leur musique à ces illustres ainés tant ils ont une capacité à surprendre, avec un son qui leur est propre. C’est cette capacité à mélanger les genres qui sera la marque de fabrique du groupe. En plus des harmonies vocales, le trio mixe les bruitages et sons contemporains ( synthés omniprésents, guitares aériennes). On a l’impression d’un groupe très mature qui a grandi dans le passé, assimilé tout ce qu’il y avait de bon dans son enfance, et qui l’utilise avec les techniques de mixage d’aujourd’hui.
Sur Uncertainty, ils démontrent d’emblée un talent certain pour composer des mélodies imparables, fraiches, pétillantes. Cela se poursuivra sur toute la première partie de l’album avec The Throw, That loneliness et Come Save Me qui font de ce début d’album un modèle du genre.
La suite du disque, toujours très dansante, est cependant un peu moins immédiate. Four fait dans l’électro house tandis qu’Exercise explore la musique africaine, voire tribale. Le dernier sommet de l’album est atteint sur Backwards Berlin : une longue intro instrumentale nous plonge dans des rêves lointains avant que la voix cotonneuse du chanteur ne vienne nous tirer de nos songes.
Un disque assurément plein de promesses qui ouvre à Jagwar Ma les portes de la reconnaissance. Sur Come Save Me, le chanteur répète « I don’t want a love like this ». Pour nous c’est trop tard, nous sommes déjà sous le charme.