The Comet Is Coming - Hyper-Dimensional Expansion Beam (2022)
Voici le retour de Shabaka aka « King Shabaka » semble-t-il, l’homme aux multiples casquettes, il joue dans plusieurs formations, « Sons of Kemet » possiblement splité, « Shabaka and The Ancestors » pour le meilleur et ici avec « The Comet is Coming ». Cette dernière n’est pas ma préférée, trois albums sont déjà parus, « Channel The Spirits » en deux mille seize, « The Afterlife » et « Trust In The Lifeforce Of The Deep Mystery » en deux mille dix-neuf. Voici donc le dernier, tout neuf, à peine sorti « Hyper-Dimensional Expansion Beam ».
« The Comet Is Coming » est un trio, outre Shabaka Hutchings qui joue du sax et du Shakuhachi il y a Danalogue qui joue d’une pléiade de synthés, des percus et use du Field Recording, ainsi que Betamax à la batterie, aux percus et aux synthés également.
Je remarque une sorte de tournant sur cet album, les rôles tels qu’ils étaient distribués varient un peu au détriment de Shabaka et à l’avantage de Danalogue, qui prend plus de place à l’avant de la musique, à l’image de cet « Atomic Wave Dance » pas trop ragoutant. Betamax est toujours aussi précieux avec ce drumming efficace, pêchu et entêté qui assure une assise très rock à l’ensemble, du solide, carré, béton.
Shabaka assure gravement sur la septième pièce « Angel Of Darkness » où il nous rappelle le meilleur de la formation, se rappelant à nous avec tout ce que l’on aime, plénitude, force, montée progressive vers une explosion finale. Il parvient également à dynamiter « The Hammer » avec sa grande classe.
S’il faut parler des boîtes, on pointerait l’électro, la dance, la techno (code), mais également le hip hop et surtout le funk et même le rock avec cette lourde rythmique, je n’ai pas parlé du jazz bien que ces trois-là en soient issus, amis d’enfance partageant les mêmes études, il y a des liens tissés par les années qui ne se brisent pas facilement.
On a également compris que cet album n’était sans doute pas le meilleur représentant du genre, il marque une évolution, mais il n’est pas sûr qu’elle soit bénéfique, ils ne déméritent pourtant pas mais certaines pièces sont tout de même assez lourdes, « Technicolour », « Atomic Wave Dance » ou même « Code » qui supportent difficilement plusieurs écoutes.
« Aftermath » est pas mal, « Tokyo Nights » également, au total l’album mérite l’achat si vous avez un penchant pour ce Shabaka-là, aux dernières nouvelles il a fait paraître un album sous son nom « Afrikan Culture » mais uniquement en dématérialisé pour l’instant, il s’en dit grand bien.