Justice a eu le nez bien fin à sortir son album au printemps, à l'heure ou les organisateurs de la cérémonie de clôture des JO s'interrogeaient encore sur leur playlist.
Les champions de l'électro française (depuis en tout cas que les Daft Punk ont décidé de quitter l'affaire) ont sorti un album vraiment réussi. Evidemment, l'album est boosté à l'électro, avec ce qu'on peut appeler du gros son, complètement adapté à un sound system dont l'objectif serait de faire danser des foules énormes. Ou de les faire planer, selon les titres.
Mais Hyperdrama ne s'appele pas Hyperdrama par hasard. Qu'est-ce que l'hyperdrama ? Une forme de théâtre qui vise à mettre le spectateur au sens de l'histoire, avec une forme pluri-narrative, avec plusieurs angles de vue, en fonction du choix du spectateur lui-même.
Ici, évidemment, la musique assistée par ordinateur, permet une immersion très forte, avec des effets sonores très embarquants. Mais également, et sans doute surtout, le choix de rajouter une multiplicité d'instruments "traditionnels" : du saxophone, de la guitare jazz, une batterie "humaine", des cordes, également.
Le relief sonore de cet album s'explique sans doute également par cela. Il faut croire que la french touch, avec l'âge, retrouvent le goût des "vrais" instruments, comme Daft Punk l'avait fait avec Random Access Memories.
Tout cela pour foutre une ambiance formidable dans le Stade de France au moment où les délégations d'athlètes faisaient le tour de la piste pour dire au revoir et surtout, faire leur méga-teuf.