le charme et la fragilité de Faye Webster

Biberonnée dès son plus jeune âge à la culture country classique de ses parents, cette artiste de 23 ans a sorti au début de l’été un quatrième album qui confirme le talent et les qualités entrevus dans ses précédentes productions, avec à chaque fois une évolution sensible dans son style notamment à partir du 2e album. Mais surtout, ce qui impressionne dans l’écriture de Faye Webster c’est cette capacité – un peu à la manière du talentueux Andy Shauf – à rendre ses chansons tout de suite très familières, évocatrices d’une certaine pop 70’s, à travers des balades aux accents californiens baignées de lumière et de mélancolie mais jamais vraiment sombres. Des compositions qui pourront rappeler tous aussi bien Joni Mitchell que les Carpenters (Kind Of) ou même prendre par moment des accents rock (Cheers) ou bien encore Soul jazz aériens (In a Good Way, A Dream With a Baseball Player).
Composé à la guitare, et arrangé avec sobriété autour de guitare Pedal steel, de cordes et de claviers voluptueux (Better Distractions, A stranger), I Know I’m Funny Hah est un album doux-amer, un joli disque de saison, plein de retenue et d’intimité où il est souvent question de solitude et d’amour.
Une suite de berceuses pop radieuses et langoureuses, presque magnétiques, qui finissent par s’installer tout doucement dans votre esprit pour ne plus en décamper. Un vrai petit délice, idéal pour vous accompagner jusqu’à la toute fin de la belle saison.
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