L'habit ne fait pas le moine! Quand Laura Marling défie les lois des âges.

Cela fait bien longtemps que j'aurai dû écrire au sujet de cette artiste Britannique. Après un album avec Noah and the Whale et un album solo Laura Marling est revenue en 2010, 20 années en poche avec I Speak Because I Can qui ferait échos aux écrits d'une femme ayant déjà vécu une vie bien remplie.
Le premier titre vous emporte dans un univers mystique et féroce, inspiré par sa participation au Dharorhar project en Inde, elle nous emmène dans une course folle sur l'Indian Railways où le contraste avec son premier album plus juvénile est clairement suggéré. Laura a grandi, ses paroles, ses arrangements musicaux ont laissé au placards les sonorités pop de Charlie Flink.
Tout du long de cet album vous aurez le grand plaisir d'entendre chaque corde de sa guitare être frôlée, pincée, malmenée.
Je ne vous dévoilerais pas chaque titre de cet album, je vous laisse être transporté par Miss Marling dans cet album de la maturité. Sachez qu'elle n'en perd en rien son esprit, son sarcasme restant intact, tout particulièrement avec Darkness Descend où la dépression est traitée dans une chanson son la mélodie est la plus gaie de l'album. Mais avant de ce précipiter sur ce neuvième titre, n'oubliez pas Rambling Man ou Goodbye England (chacun peut avoir ses spéculations sur le contenu de ces chansons), qui sont dénudées du traitement édulcoré qu'endure normalement ces chansons sur un jadis bien-aimé, elle écrit, chante et compose avec honnêteté et sa voix vous parlera avec sa fragilité, à cœur ouvert. En bref, voilà un album qui ne manquera pas de vous toucher, qui fini avec un triomphant I Speak Because I Can, titre éponyme qui sans prétention résume ce second album, avec une artiste sûre d'elle qu'on espère fait assez confiance à ses auditeurs pour nous parler encore et encore.