Idmen, le dernier album en date des Polonais d’Indukti, fait partie des surprises qui peuvent bousculer la routine d’un bi-classé prog-head / métaleux blasé dans mon genre, qui enfile sans sourciller des bizarreries venus de pays insondables.
Surprise d’autant plus grande que la suggestion est venue de last.fm qui, après avoir absorbé 80% de ma cédéthèque, insiste pour me recommander principalement des groupes de rock prog mérovingiens, du genre à être restés obscurs pour une très bonne raison, ou alors la lie du genre « métal à chanteuse ».
Curieux mélange que cet album: un métal qui oscille entre le prog et le tech-métal extrême, plus du post-rock et des moments que n’auraient pas reniés les Fields of the Nephilim, ainsi que des éléments folkloriques moyen-orientaux et un violon qui survole les débats. Le mélange est beaucoup moins hétérogène qu’il n’y paraît et ce n’est pas la moindre force d’Indukti.
Soyons clairs: cet album est pour moi une grosse baffe musicale, un joyau sombre fait d’un patchwork de genres au service d’une ambiance angoissante et forte. Je crois que je tiens ici un sérieux candidat au titre d’album de l’année et je vous encourage vivement à vous faire votre propre opinion sur last.fm – qui est hélas le dernier endroit légal où écouter des extraits de leurs albums.