II
7.4
II

Album de Fief (2016)

Chanson d'un barde au cœur d'une clairière, illuminée par un soleil radieux.

Fief, contrairement aux nombreux artistes de Dungeon Synth old-school (comme Mortiis, Old Tower ou Thangorodrim), qui se concentrent sur des atmosphères généralement sombres, monolithiques et mélancoliques, préfère exploiter une veine riche d'ambiances plus idylliques et bucoliques, pour ne pas dire pastorales, en s'inspirant pour une très large part de la musique médiévale. Le gars offre une vision certes un peu naïve de la Fantasy, mais empreinte de sincérité, en utilisant des instruments comme le luth, la harpe, la flûte ou la guitare acoustique. La qualité sonore impeccable (ce qui est particulier dans un genre aussi artisanal que le Dungeon Synth, où le son est souvent assez crade) sublime la beauté lyrique des titres, dont chacun est une petite composante du tout cohérent que se révèle être ce skeud, sommet de poésie fantasiesque qui nous transporte incroyablement loin et nous fait atterrir quelque part dans une cité médiévale ou une clairière ancestrale paumée au fin fond d'une foret millénaire, par une force d'évocation dont les meilleurs albums de DS sont dotés.


La seule vraie petite anicroche de ce projet musical provenant tout droit de Salt Lake City, dans l'Utah (tout comme Visigoth et Caladan Brood) est probablement le fait qu'aucun de ses morceaux ne ressort particulièrement, à part Dawnligth warms the Castle Stone, d'ailleurs l'un des morceaux les plus cultes du Dungeon Synth. Mais au moins Fief se renouvelle un minimum, explorant plutôt le symphonique dans I et II, utilisant davantage la guitare acoustique dans III et IV, et faisant un mélange des deux dans V.


Un super album, surtout si vous voulez vous initier en douceur au Dungeon Synth et au Folk Ambient/Medieval Ambient, et puis c'est sympa de s'écouter un album tout simple, qui vient pas révolutionner la musique de fond en comble, s'inviter dans tous les tops 10, sans personnalités ultra connue ou sulfureuse, sans histoire alambiquée derrière l'album, à base de "et donc tu vois le 3ème couplet du 6ème morceau, où le chanteur imite des bruits de canard qu'on égorge, c'est une référence à la 4ème petite amie du second batteur, morte d'un cancer de la prostate".

Créée

le 19 sept. 2019

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