Impermanent Resonance par Stéphane Gallay

On reconnaît souvent les artistes de rock ou de métal progressif au fait qu’ils ont un, parfois deux groupes réguliers et environ mille douze projets parallèles. James LaBrie, chanteur de Dream Theater, n’est pas en reste et sort Impermanent Resonance, son troisième album sous son nom propre (plus deux sous le nom de Mullmuzzler).


Stylistiquement, si on est toujours dans le domaine du métal progressif, c’est dans des parages plus électro – plus brutaux aussi – qu’évolue cet album. Par certains côtés, il rappelle un peu les groupes comme Blood Stain Child ou Elyose, qui mélangent métal et électro-pop, ainsi que différents types de voix.


Il faut dire ce qui est, même si le mélange va sans doute avoir du mal à convaincre les puristes et les fans de Dream Theater, il est efficace: comme son prédécesseur, Static Impulse, Impermanent Resonance déborde d’une énergie – dont on pourrait dire, en étant méchant, qu’elle fait quelque peu défaut sur le dernier Dream Theater, d’ailleurs.


Niveau métal, c’est un peu le retour aux fondamentaux, avec des morceaux pas très complexes, pas très longs non plus (entre trois et cinq minutes, mais il y en a treize sur l’album). On est plus dans le progressif par association (et peut-être par intention) que par volonté artistique pure et dure, mais ça reste quand même des sonorités atypiques.


Par rapport à d’autres albums du même style, James LaBrie parvient même à signer ici un disque qui n’est pas ennuyeux à la longue. Enfin, pas trop: il y a une certaine répétition, mais elle reste dans les limites du raisonnable et toujours avec une petite pointe de surprise pour casser la routine.


Je ne me risquerai pas au petit jeu de la comparaison avec le nouveau Dream Theater: c’est peut-être le même chanteur, mais pas le même registre. Cela dit, cet Impermanent Resonance ne m’a pas déçu.

SGallay
7
Écrit par

Créée

le 2 mai 2015

Critique lue 115 fois

1 j'aime

Critique lue 115 fois

1

Du même critique

Sunstone, tome 1
SGallay
8

Je n'aime pas le BDSM, mais...

Vous vous souvenez de la série « je n’aime pas N, mais… »? Eh bien Sunstone, bande dessinée signée Stjepan Šejić, en est une nouvelle illustration, avec en N le BDSM. Principalement parce que...

le 25 avr. 2015

12 j'aime

Rituals
SGallay
8

On ne Satan pas à tant de mélodie

Parmi les groupes que j'évite de mentionner au bureau (note: je bosse pour une organisation chrétienne), Rotting Christ, dont le nouvel album, Rituals, vient de sortir, figure en assez bonne place...

le 19 mars 2016

10 j'aime