In Camera est noir comme la pochette avec des fulgurances incroyable. Des diamants y brillent.
Hammill ouvre l'album d'une façon étéhrée, pour un morceau qui date des premières années de VDGG. On pouvait le retrouver sur les bonus de Aerosol.... ici toute la maturité de Hammill explose. C'est superbe.
Les synthétiseurs hypnotisants ensorcellent le début de: No More (The Submariner). Hammill se rappelle son enfance alors qu'il jouait avec ses Dinky Toys. C'était facile, il était Peter May, maintenant les images reviennent et il se demande qui il est ? Ce morceau est un vortex abyssal où les synthés et la maitrise de la chorale des voix de Hammill atteignent un sommet. La finale se perd dans les trous-noirs de grottes vertigineuses .
Tapeworm rock comme Rock And Roll sur Chameleon. Parfait! le chorus de voix est étonnant au milieu du morceau. On en redemande.
Again est la balade d'amour . Irremplaçable version. Une beauté éternelle soutenue par un clavecin précis.
Faint-Heart and The Sermon est dans la même lignée que No More (The Submariner). L'ampleur gothique prise par le morceau donne encore le vertige. Génial !
The Comet, The Course The Tail est un quatuor de guitares qui va loin , très loin....et relègue toutes les tentatives similaires du prog loin derrière. Tellement intense , porté par les paroles inter-galactiques de Peter. Un immense moment dans la carrière de Peter !
Gog est tellement large, immense et gothique qu'il fut repris par VDGG et Jaxon le poussa encore plus loin. Ce morceau donne le vertige. Ne prenez pas d'acide avant de l'écouter, vous pourriez ne jamais en revenir. Il est à placer au panthéon des chefs- dœuvre de Hammill solo avec A Louse....In The Black Room, Red Shift etc. Le drum de Guy Evans est une opération à cœur ouvert, tribal, une guillotine continue....On s'écrase et on est avalé....Le génie frappe !
Après plus rien n'était possible.....et les errances de Magog et sa chambre de torture ne sont là que pour nous permettre de revenir à la réalité
In Camera est un point extrême dans la carrière de Hammill à tous les niveaux. Premier véritable album solo débarrassé des séquelles de VDGG, Jaxon y est absent pour la première fois , nous touchons à un point jamais revisité. C'est un album de vertiges et d'abysses. L'âme de Hammill y est révélé dans un crystal pur, révélé par les lames de couteaux qui transpercent sa chair. Album d'épouvante et de coma, de fine dentelle et de boucherie, il est inégalé même par les plus grands albums solos de n'importe quel artiste prog tant il dévaste tout sur son passage comme une comète brûlante!
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Les bonus de la réédition avaient déjà paru sur les Peel sessions. Ils s'imbriquent à merveille sur In Camera studio donnant la couleur solo des concerts, toujours différente, toujours étonnante. Un immense bonus