Leader du groupe the XX, groupe phare de dreampop du début de notre décennie malgré un Coexist assez décevant et sans grande saveur, Jamie Smith de son nom, qui mène à côté de celui son groupe, une carrière solo assez grandissante, a débuté par quelques remixes lors de la période du premier album éponyme de the XX, et se mit à enchainer les EP de qualités dont celui de Girl qui verra le jour en 2014.
L’heure est donc de se lancer dans le grand bain car le londonien décide enfin de sortir le grand jeu et sortir son premier album solo “In Colour”, avant peut être d’avoir des nouvelles de son crew qui devrait sortir dans les prochains mois leur 3e opus, ou pas…
Remixer dans l’âme, l’anglais montre ses talents dans la production et l’utilisation des gimmicks qu’on a pu entendre dans des morceaux comme Obvs, d’ailleurs coproduit par Four Tet. De plus, il se permet d’inviter la chanteuse Romy Madley Croft de son groupe sur les morceaux “Seesow” et “Loud Places“ pour des sonorités qu’on a retrouvé dans the xx ou Coexist. Mais la surprise vient du 9e morceau qui se détache de la nature auquel on aura très fait souvent allusion lors des précédents titres, très urbain malgré une prestation de Young Thug plus que moyenne, une transformation efficace que seul Jamie xx possède le secret, car même avec la présence du rappeur qui fait plus la une des journaux pour ses faits divers que par sa musique, il réussit à faire quelque chose d'énorme. J’admire aussi plus particulièrement des morceaux comme Hold Tight, qui est un son assez poignant dans son contexte malgré son air de fête avec un sample d’une voix féminine, puis les deux derniers morceaux tels que “The Rest Is Noise“ assez calme et qui se détache au fur et à mesure, puis “Girl”, certes sorti en maxi l’an dernier mais toujours aussi efficace pour danser dans n’importe quelle posture.
Jamie XX frappe un bon coup avec quelques titres géniaux, même si par moments ça manque de discernement et d’énergie. Une sorte de musique garage assez expérimentale qui marque et adoube les esprits. On sent le talent du garçon qui nous finit plus de nous surprendre.