En 1997 sort ce qui doit être le quatrième album de mister Andersson, le bien nommé In Sadness, Silence and Solitude. Raison d'être officie dans le dark ambient, dès lors point de surprises, format long, musique sombre ou éthérée selon l'envie de l'auteur, mais aussi froide (pour un suédois, quelle surprise vous pourriez me dire) et contemplative (pour continuer dans les clichés, avec les paysages et la neige propre à la Scandinavie, quoi de plus normal).

Le premier titre, Reflecting in Shadows, s'ouvre par des infra basses grondantes au fur et à mesure que le morceau s'étire, la claustrophobie n'étant jamais loin du fait de l'utilisation de sons aquatiques (provenant d'une voûte, d'une grotte ?), quand soudain on distingue une lumière un court instant, des chants grégoriens (enfin assimilé) fantomatiques font leur apparition. Pour le second titre, In Absence of Light, sous un climat lourd joué par des nappes de claviers planants se greffent une légère rythmique tribale. The Well of Sadness rappelle le titre d'ouverture, une ambiance sombre où s'intègre parfaitement un chant féminin sorti de nulle part lors de la première partie du morceau pour ensuite nous offrir quelques minutes de sérénité, le temps d'un moment. Deep Enshroudred comme son nom l'indique fait quant à lui la part belle à une partition très sombre, les ambiances profondes et répétitives soulignant un peu plus l'oppression qui se dégage du titre. L'album se clôt par Passing Inner Shield, où durant les 13 minutes de la dite ritournelle, Andersson nous convie à nous reposer l'esprit, nous proposant ainsi sa partition la plus planante.

Âmes sensibles s'abstenir.
Claire-Magenta
8
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le 10 mars 2014

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Claire Magenta

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