Le 6 août 1979, le groupe britannique Bauhaus sort son premier single, Bela Legusi’s Dead, en hommage à l'acteur américano-hongrois du même nom. Un an plus tard, les quatres jeunes originaires de Northampton terminent l’enregistrement de leur premier album : In the Flat Field. Info inutile : Northampton est jumelée avec Poitiers depuis 1979. Coïncidence ? Pas si sûr. À croire que le Futuroscope aimait le côté gothique des anglais.
In the Flat Field sort en format vinyle en 1979 avec neuf titres avant de voir naître une réédition CD en 1988 de 18 titres. Plus de titres pour plus de plaisir ? Disons qu’il y a du bon dans les deux.
L’album débute par le très rythmé Dark Entries et la voix grave du charismatique Peter Murphy.
I will scream in vain -Oh please, Miss Lane - Leave me with some pain
Nous retrouvons rapidement A God in an Alcove et ses airs de Far West nous plongeant dans l’univers des westerns spaghettis de Sergio Leone et de la bande son d’Enio Morricone. Le morceau est plus calme, plus doux et moins agressif que les morceaux lui précédant; douceur que l’on retrouvera dans The Spy in the Cab avec les riffs réguliers de Daniel Ash et la batterie de Kevin Haskins.
Plus loin dans l’album, j’ai apprécié la très réussie reprise de Rosegarden Funeral of Sores (John Cale, 1979). Peter Murphy retrouve sa voix sombre, sur des riffs plus percutants et la basse beaucoup plus présente de David J.
Virgin Mary was tired - So tired - Tired of listening to gossip
Enfin, le rythme de Terror Couple Kill Colonel m’aura plu avec des impressions de déjà-vu ou plutôt déjà-entendu de Joy Division. Peter Murphy amène le morceau d’une voix plus douce qu’à son habitude, ce qui pourrait plaire à certains même si pour ma part je préfère son côté dark.
En résumé, Bauhaus aura été une bien belle découverte pour ma toute première chronique. L’ensemble est assez décousu avec l'enchaînement de morceaux qui m’auront plu et d’autres beaucoup moins. Mais bon, qu’aurais-je pu attendre d’un groupe qui a pris son appellation d’un courant artistique des années 20. L’art, on aime ou on aime pas, c’est subjectif. Les morceaux de Bauhaus, c’est la même.
Enfin, la pochette "Hommage To Puvis de Chavannes" par le photographe Duane Michals représente un homme nu en noir et blanc, faisant penser à la pochette Closer de Joy Division.
Et si vous aimez le côté dark et gothique, foncez ! Les morceaux précédemment cités sont dans ma playlist.
Bonnes écoutes.
JiJi