John Carpenter s’associe à Jim Lang pour une bande originale volontairement déstructurée qui épouse ainsi parfaitement l’instabilité émotionnelle du protagoniste principal. Un thème fort joué à la guitare électrique ouvre l’œuvre et traduit, par son rock apparemment malvenu, l’approche décomplexée du réalisateur que son personnage adoptera à la fin du film lorsque, assis dans une salle de cinéma, il deviendra le spectateur amusé de sa propre folie. Beaucoup de sonorités électroniques stridentes évoquent un univers futuriste à la Blade Runner, par exemple la piste 4 intitulée « Bookstore Creep ». Nous avons là le refus d’une composition linéaire et lisse qui préfère – à juste titre – la succession de motifs obsessionnels et de textures susceptibles de provoquer un frisson. Une œuvre en parfaite communion avec son support filmique mais dont l’écoute seule s’avère également plaisante.

Créée

le 4 déc. 2018

Critique lue 124 fois

1 j'aime

Critique lue 124 fois

1

Du même critique

Sex Education
Fêtons_le_cinéma
3

L'Ecole Netflix

Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...

le 19 janv. 2019

89 j'aime

17

Ça - Chapitre 2
Fêtons_le_cinéma
5

Résoudre la peur (ô malheur !)

Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...

le 11 sept. 2019

78 j'aime

14