Dwight Trible With Matthew Halsall – Inspirations (2017)
L’album est récent et déjà une réédition en deux mille vingt et un, limitée à cent exemplaires il est vrai, les vinyles sont orange et l’album est double. Il en restait au Souffle Continu, du coup me voilà ravi, il y a même un lien pour télécharger sur bandcamp ! L’album est sorti sur « Gondwana Records » le label créé en deux mille huit par Matthew Halsall, un label plutôt dynamique.
Mais la vedette c’est surtout Dwight, son chant, sa voix, cette délicatesse infinie, et pourtant avec moi, ce n’était pas très bien parti. Je me souviens l’avoir écouté au temps de « Build An Ark » et l’impression était mitigée, mais, le temps passant, l’enregistrement avec Kahil El Zabar ou la rencontre avec Pharoah Sanders, la diffusion d’un concert où il apparaissait, bref, cette fréquentation épisodique m’a fait découvrir l’immense interprète qu’il est, et « Mothership », sorti en deux mille dix-neuf, a été une grande consécration.
Outre Matthew Halsall à la trompette, il y a Taz Modi au piano, Gavin Barras à la contrebasse et Jon Scott à la batterie, sur le troisième titre « Feeling Good » de Cole Porter, Rachel Gladwin est à la harpe et Luke Flowers à la batterie. Et, puisqu’on parle de harpe, le sixième titre, « Dear Lord » est de Dorothy Ashby.
Beaucoup de reprises ici et deux traditionnels qui terminent l’album, « Black Is The Colour Of My True Love’s Hair » et une magnifique version de « Deep River » où Dwight surperforme. La pièce d’ouverture est également un grand moment « What The World Needs Now Is Love » dont l’ouverture évoque « My Favourite Things ». L’interprétation du titre « I love Paris » semble vouloir évoquer les attentats qui ont endeuillé le pays en deux mille quinze.
Il y a donc huit titres au total, donc deux par face, chacune d’elle dépasse de peu la dizaine de minutes ce qui justifie difficilement le double LP, mais la qualité est là, tant au niveau du son que de l’interprétation, alors que demander de plus ?