Un mélange de sonorités surprenant que ce Instigator, unique album du groupe jusqu'alors. La fin des années 2000 a vu naître un nombre étonnant de formations metal aux sonorités typées électro, bonnes ou mauvaises. Claviers omniprésents, amenant à l'atmosphère musicale sa dimension électronique en tant qu'instrument à part entière, et non comme un simple objet d'ambiance. Très justement dosé, il n'enlève en rien l'agressivité des riffs de gratte. Le chant est tout aussi équilibré puisqu'il propose de nombreux refrains chantés bien maîtrisés entrecoupés de parties criées qui pourraient rappeler un Guillaume Bideau qui maîtrise très bien la technique. La rythmique n'est pas en reste puisqu'il s'agit de Tjodalv (Dimmu Borgir) derrière les baguettes. Le monsieur a pu prouver qu'il maîtrisait sa qualité de batteur ailleurs que dans le registre black metal.
Alors certes, cette influence électro n'est pas sans rappeler certaines mélodies de type trance, courant marquant fièrement l'évolution de la techno sur la fin des années 90. Toutefois, ceux qui apprécient autant le metal que les musiques électroniques peuvent y trouver leur compte.
Un album mélangeant donc avec brio différentes saveurs pour obtenir un metal industriel riche en rythmes et en ambiances.