Christophe a poussé ma mère à me donner son prénom. Cet artiste au plus profond de son être est un ovni. Il a touché à tout, il a traversé les périodes sans se démoder, il est intemporel, inclassable. Mais pour parler de cet album, c'est peut être dans ce registre que sa classe, sa sensibilité, son talent, sa richesse ressortent le plus. Accompagné d'un piano ou d'une guitare, il revisite ses plus belles chansons. Le choix des morceaux avec un hommage à Brassens et surtout à son pote Bashung est excellent. Sa voix est fragile, douce et nous susurre ses poèmes simplement, intimement. Les mots bleus nous caressent, "parle lui", "je l'ai pas touché", "comme un interdit" nous apaisent et nous touchent, "aline", "les marionnettes", "senorita" nous emportent, nous entêtent et mêlent nos voix à ses refrains. On vit un petit moment de bonheur, un de ces plaisirs rares qui arrêtent un instant la folie et l'absurdité de nos vies pour nous emmener vers un instant de grâce, nous faire toucher du doigt la beauté à l'état pur.....