Invent the Universe par Stéphane Gallay

Je vous avais prévenu: le métal progressif instrumental, ces temps, j’en suis blindé. Aujourd’hui, c’est Invent the Universe, album d’un jeune musicien écossais connu sous le nom de Sithu Aye, qui propose une musique lumineuse, teintée de sonorités électroniques.

Le concept est assez clair: c’est la création de l’univers qui est ici mise en musique, avec un métal progressif pas forcément super inventif, mais bien enlevé. Il y a un côté funky à la Joe Satriani, mais le côté lumineux me rappelle beaucoup l’album Unweaving the Rainbow de Frameshift, ce qui ne rajeunira pas grand-monde (parmi ceux qui connaissent, s’entend; on ne doit pas être très nombreux).

Invent the Universe compte dix pistes pour un poil plus de quarante-cinq minutes de musique. Avec des titres comme « Baryogenesis » ou « Nucleosynthesis », le concept se conclut par « Pale Blue Dot » – coucou, c’est nous! Les morceaux varient entre des interludes d’une minute et demie et des compositions de format plus classiques, entre quatre et six minutes.

Difficile pour moi de mettre en lumière une piste ou l’autre: l’ensemble est très plaisant et je n’ai pas constaté de temps mort – mais pas non plus de morceau-qui-tue – qui s’en démarquerait – peut-être une préférence personnelle pour « Dark Ages ». La durée, raisonnablement courte, et la qualité des compositions font que l’on ne s’ennuie pas à l’écoute.

Invent the Universe est donc un très bon album de métal progressif instrumental, plutôt à réserver à ceux qui aiment le mélodique et qui supportent les inclusions de jazz-rock et d’électro dans leur métal. L’album est à l’écoute et au téléchargement (à prix libre) sur Bandcamp.