Nas est le petit prodige derrière lequel la crème de la production va se mettre pour élaborer un petit album qui connaîtra un succès d'estime mais pas un énorme succès commercial: Illmatic (il en sera bien sûr question un jour). Nas veut maintenant faire des ventes avec son second album It Was Written.
Avant toute chose, It Was Written n'est pas de la musique de vendu et ce n'est pas une trahison comme voudrait le faire croire l'Histoire. It Was Written, c'est du rap. Alors oui, l'album est bien plus ouvert que son prédécesseur avec bien sûr If I Ruled The World qui propulse Nas dans une autre sphère grâce au refrain de Lauryn Hill ou encore The Message avec le sample grillé de Sting, mais cela reste du rap (et les morceaux sont excellents). Pas de procès à faire contre le rappeur de ce coté. Finalement, quand on parle d'ouverture, on pourrait peut-être aborder le fait que le projet aille dans plus de directions que Illmatic (auquel il sera toujours comparé), mais tout le principe des deux albums est là: Illmatic va droit au but et It Was Written est un album de rap qui vend en 1996. Nas peut donc aussi amorcer ses futurs projets comme sur sa collaboration avec Dre sur Nas is Coming où on sent que les deux sont fatigués de la guerre entre Bad Boys et Death Row et commencent The Firm, aussi grâce au magnifique Affirmative Action avec AZ, Cormega et surtout Foxy Brown qui vole la vedette à tout le monde. Le rappeur peut aussi continuer à montrer qu'il n'a rien perdu de son écriture comme sur I Gave You Power.
Finalement, le temps a donné raison à Nas sur cet album. J'aurais pu reprocher quelques morceau à It Was Written comme Street Dreams mais tout est pardonné.