26 minutes de montagnes russes.
Difficile de ne pas penser, à la simple vue du visuel de cet album, à Outkast et notamment à Andre3000, outre le fait que ce dernier et 100s partagent tous deux des voix reconnaissables et qu'ils essayent de proposer chacun de leur côté quelque chose de nouveau et d'unique. Les parallèles s'arrêteront là, il y en aurait certainement d'autres, mais là n'est pas le sujet.
Ivry propose ici 26 minutes de productions excellentes, subtiles et terriblement efficaces sur un Rap qui oscille entre le très bon et l'insupportable. Il s'y trouve du Funk, un peu de Gangsta Rap, du Old School certainement; en vérité il est un peu difficile de trouver une catégorie particulière pour ce projet. Le flow n'est, lui aussi, pas mauvais, il se permet même quelques envolées plaisantes, mais certains refrains sauront se montrer vraiment handicapants sur la durée. Hélas, une fois passée la surprise de la découverte, il faut bien dire l'effet s'estompe davantage et l'on ne retiendra alors que quelques titres qui se démarqueront de tout le reste.
Cet album ressemble en beaucoup de points à n'importe quelle soirée entre potes : un départ énergique et plein de promesses; un milieu monolithique quoique parsemé de moments forts; une fin qui nous fait redescendre, en laissant un goût d'amer et d'inachevé.
Loin d'être un rendez-vous manqué, Ivry mérite certainement son public et que l'on s'attarde sur son cas, ne serait-ce que pour sa production soignée et son atmosphère unique. Et puis, vu sa durée, il serait dommage de s'en priver.