Pour cette œuvre documentaire portant sur Jane Goodall, Philip Glass plonge l’auditeur dans la jungle des rythmes et des sonorités : le piano reproduit les aléas climatiques, tantôt délicat tantôt déchaîné, les cordes viennent amplifier cette impression de chaos qui raccorde l’homme à la nature et nous place au plus près de l’héroïne. L’accalmie délivre des pistes délicieuses, à l’instar de « Serengeti ». Glass fait le choix de conserver son instrumentation classique qui, depuis des décennies maintenant, façonne et affirme son style unique ; ce choix apporte une plus-value au film, le dote d’un souffle extérieur qui vient décupler la puissance délivrée par le parcours et les actions du protagoniste principal. Jane est sublime.