Howard Goodall a parfaitement compris l’ambition thématique de ce troisième opus et mêle avec délice un orchestre grandiose et des motifs plus électroniques et rock. Il y a dans sa composition la présence d’un crescendo burlesque qui épouse à merveille la progression – rendue grossière par la faute du réalisateur qui n'a aucun sens du montage et des coupes – du métrage : de nombreux trémolos accompagnent des échappées à l’origine de ruptures tonales jouissives qui rappellent aussitôt les images qu’elles habillent. Le thème principal n’est pas des plus subtils, ne retrouve ainsi guère le charme du thème composé par Edward Shearmur, mais fonctionne, transpose efficacement la personnalité d’English par son aspect bourrin aux échos bondiens, agréable alliance de brutalité bébête et d’élégance raffinée à l’image de notre héros. Une composition solide et très plaisante.