Bon, j'irai droit au but : j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce Jugulator.
Cet album qui fait suite au culte Painkiller émerge après une longue période de troubles au sein de l'église Priestienne : le prophète Halford ayant quitté ses frères Downing, Tipton, et Hill pour fonder FIGHT avec Travis, les deux guitaristes engagent un nouveau vocaliste en la personne de Tim "Ripper" Owens. La nouvelle offrande baptisée Jugulator sort en 1997, période où le Metal extrême connaît son heure de gloire.
Extrême, ça, Jugulator l'est. La plupart des morceaux sont dans cet état d'esprit, avec sessions guitaristiques incroyablement lourdes et parfois des réminiscences indus (aïe) tout au long des 58 minutes qui composent ce disque. Le problème me concernant, c'est que dans cette optique il y a quelque chose qui manque cruellement : la mélodie. Effectivement, à part l'épique Cathedral Spires qui clôture cet album, tout ne me semble que bourrinage sans précédent pendant plus de trois quarts d'heure. Bref, j'ai l'impression que ça ne décolle jamais vraiment, tous les titres se ressemblent. Pourtant, j'accrochais plutôt bien à l'introduction du titre d'ouverture Jugulator…
En tout cas, ce disque est quand même une révélation en ce qui concerne Owens : en tant que successeur de notre Metal God Rob Halford, il s'en tire vraiment avec les honneurs car son chant occupe toute la place centrale de ce Jugulator. Les autres musiciens, à côté, bah ils assurent comme ils peuvent… Mais voilà, ce treizième album de JUDAS PRIEST m'aura quand même laissé un goût amer. Peut-être que je ne suis tout simplement pas fait pour le Power Metal ?
(Critique reprise du site NIME)