Critique de The Artist par Sledgekind
Je pense aux gens qui ont mis ce film dans leur top 10 et je pleure.
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le 15 oct. 2011
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Une guitare, une contrebasse, et Julie qui me chante l'amour et l'espoir. Je ne sais pas si je suis prêt à partager cette soirée avec vous, cette intimité. Le huis-clos musical qu'instaure Julie London est bien trop délicat pour que des brutes à la gorge sèche se permettent de catégoriser cet album comme lounge ou groovy. Julie is her name, et jazz est son style, ou pop ; cette entrée dans le monde du jazz vocal a quelque chose du coup de maître, et pourtant je sais bien que la pop d'hier sont les mêmes que ceux d'aujourd'hui. Julie est originellement actrice, mais le succès de son premier album s'est assuré qu'elle soit avant tout chanteuse. Avant d'être accompagnée plus tard par un orchestre entier, Julie se contentait de Barney Kessel à la guitare et de Ray Leatherwood à la contrebasse, elle était simple et sophistiquée à la fois. L'accompagnement discret permet de ne pas éclipser une voix qui montre parfois ses limites, particulièrement sur I'm in the Mood for Love. Pour diversifier son jeu, Julie tente quelques percées plus légères, comme le swing S' Wonderful. Pourtant on s'aperçoit très vite que Julie est avant tout douée pour les chansons plus sensuelles teintées d'une pointe d'érotisme, comme No Moon at All, Gone With The Wind, et bien évidemment Cry Me a River, thème phare composé deux ans plus tôt par un vieil ami de lycée, Arthur Hamilton. Uniquement égalée par Ella Fitzgerald dans Clap Hands, Here Comes Charlie!, Julie London en reste l'impératrice totale. Chaleureux, intime, j'épuise mon registre étymologique pour toi Julie, et tu le mérites. J'espère qu'en t'en allant avec le vent, comme un soupir, tu penses à moi. En tout cas moi je pense à toi.
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Créée
le 8 août 2012
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