Hans Zimmer et Junkie XL avaient fait de Batman V Superman, un film rock'n roll sans fausse note et vraiment cool, une rencontre au sommet sombre et épique, une BO mémorable pour le coup, bien qu'elle soit peu appréciée par les fans et connaisseurs, il en est de même du film (razzie award, critique affreuses, on connait l'histoire). La BO de JL propose un changement radical, suite au renvoi de Junkie XL et de l'absence justifiée de Snyder aux commandes du film lors de sa post-prod, ce qui n'est pas forcément annonciateur de bonnes nouvelles.
La durée de l'album laisse pré sentir une émotion constante avec le rappel d'autre BO connues, comme Batman du même compositeur ou encore le Superman de John Williams, donnant un aspect nostalgique à cette composition, qui se tourne donc ainsi vers un retour aux sources du film de super héros, tout en s'inscrivant dans la mouvante des BO de films de Super Héros actuels, c'est à dire inscrire une reprise d'un hit dans la maquette de l'album. (Précision,dans le Batman de Burton, la chanson de Prince est certes un hit mais pas une reprise cependant l'idée était là).
Ce retour aux traditions est marqué par la grande réapparition de Danny Elfman dans le film de Super Héros depuis Hellboy 2 (2008) (Avengers 2 n'étant qu'une co-composition avec Brian Tyler) et de sa patte reconnaissable entre tous. Ce concept (revenir aux sources du Super hero movie) est une idée géniale en soi mais gros bémol, ici ça ne marche pas, il est impossible dans l'album de distinguer une partition en particulier ce qui peut entacher l'homogénéité de l'oeuvre aussi bien musicale que filmique. Le thème principal, du long métrage, de cette grande réunion de super héros, devrait-être épique et mémorable, souligner l'importance capital qu'a film tant attendu aux yeux des fans, au lieu de cela il se noie dans l'ensemble des compositions le rendant banal et sans âme véritable. Autant nous pourrions nous souvenir des BO citées précédemment ainsi que de celle des Avengers de Sylvestri ou encore de Spiderman sur laquelle Elfman avait fait un excellent boulot, autant là nous sommes perdus, on a facilement l'impression d'un non sens orchestrale capable de nous perdre émotionnellement dans la compréhension du film et de ses enjeux car oui la musique joue un rôle essentiel dans la construction d'un film et d'un univers et si la BO est mauvaise le film peu en pâtir or si elle est excellente (dans le cas de Blade Runner par exemple(je sais ce n'est pas un film de super héros)) le film atteint des sphères inimaginables presque légendaires. Pour l'univers de JL on peut facilement imaginer un univers sombre extrêmement dramatique et chaotique, est-ce peut-etre là le sens caché de cette BO? Etre chaotique pour que le film le soit dans le bon sens du terme? On n'en sait rien rendez-vous en salles pour savoir plus.
Un Conseil: écoutez cet album sans penser à l'aspect épique qu'aurait du avoir cet BO ainsi que le film, oubliez le film, dans ce sens vous l'apprécierez grandement.