Une conclusion en apothéose

JVlIVUS III, dernier volet de la série maintenant iconique des JVLIUVS vient marquer définitivement le statut de taulier de SCH au sein du rap français.

Si l’on pouvait craindre une répétition et une sortie trop rapide après celle du préquel, il n’en n’est rien. Le S a très bien prévu son coup.

Sûrement l’un des tous meilleurs albums de rap français depuis des années, pour conclure une telle saga il aurait été difficile de rêver de mieux. Katrina Squad ou pas, les instrumentales de l’album sont au niveau et de loin. SCH en tant que nouvelle voix off de sa propre fiction se dévoile aussi comme un excellent narrateur. L’album se veut être cohérent musicalement comme dans son propos et son esthétique tout du long et ce, tout en s’aventurant sur des influences variées.

Là où la division d’un JVLIVS II ou d’autobahn ont pu effrayer le public quant à la capacité de SCH de pouvoir revenir à son meilleur niveau, dans ce projet tout y est. Les prises de risques sont plus que réussies.

2000, adroit mélange entre variété française et rap, qui rend hommage à l’attrait du rappeur pour Aznavour et Joe Dassin est un chef d’œuvre.
Quartiers Nord, est tout ce que autobahn rêverait d’être.

L’écriture est sublime et la plume du rappeur n’a aucunement perdue de sa superbe. En témoigne des sons comme La pluie ou Miroirs par exemple.
La place laissé aux instruments sur le projet et le soin apporté à la finition des prods place l’album dans une autre dimension.

Si l’on peut relever quelques accrocs, le feat avec Damso laisse un peu l’auditeur sur la fin et l’écriture du couplet de ce dernier est vraiment décevante quand on connaît la capacité des deux artistes. Il n’aurait pas été absurde d’en attendre bien plus d’une telle association.

Aussi, on pourrait reprocher le manque d’un ou deux sons plus virulents et kickés mais c’est là où Julien nous sort tout droit des enfers « Hells Angles », son Bonus qui est clairement un top carrière. Le son aurait clairement eu sa place dans l’album initiale.

En définitive JVLIVS III d’SCH est tout ce qu’il devait être. Conclu par un final grandiose, avec entre autres une interlude, jour d’octobre qui se révèle être un morceau des plus tragiques, le personnage de JVLIVS meurt dans une narration digne des plus grandes scènes dramatiques du genre, l’excellent « Missiles » laissant place au son « Lumière Blanche » qui conclut de la meilleure des manières la saga.

Au niveau du premier volet ? Futur classique ?
Le temps se chargera d’apporter une réponse.
Une seule certitude, il s’agit bel et bien d’un excellent album de rap et de musique française.