Machinal, brutal, halluciné, méthodique, plein de dope... On part vite, comme une injection, dans une trance perverse, sauvage, sans fin, morceaux après morceaux, porté par des rythmiques entêtantes, des cris métalliques, des bribes sonores arrachées d'un poste radio, d'un discours de politique, d'une foule harangueuse, d'un vrombissement de tronçonneuse... Le 2ème morceau, Just one fix, est assez explicite sur les sources d'inspiration : elles sont dans la seringue. La tête d'Al Jourgensen, en ébullition, semble être loin de la Havanne, son île natale. C'est violent, militaire, dicatatorial. Cette dictature est celle de l'aliénation de la société, de la religion, des drogues, de la psychiatrie. Totalement boardeline, totalement jouissif. On se demande comment le groupe a pu survivre à l'enregistrement...
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