I'm running wild

Cette 5ème offrande de JUDAS PRIEST se veut directe et sans prise de chignon. Le combo de Birmingham opère ici dans un Heavy Metal pur et dur où les relents épiques encore présents sur Stained Class ont complètement déserté. Du coup, le morceau le plus long est en tête de liste et ne dure que plus de 4 minutes : Delivering The Goods ouvre les hostilités en trombe avec un Rob Halford au top, des parties de guitare au sommet et un final de batterie qui restera dans les annales. Faites pas non plus l'impasse sur la vidéo MTV où l'on voit Rob chanter ce titre avec SKID ROW. Sa dégaine est... Elle est.

Tout au fil de ce Killing Machine à la pochette sublime, le PRIEST alterne entre les titres apaisants et mélodieux (Evening Star au joli refrain, la ballade Before The Dawn avec un solo à en tomber de haut), les morceaux plus faciles mais inoffensifs après tout (Rock Forever, Killing Machine, Evil Fantasies), mais ce sont les compos les plus énergiques et martiales qui portent l'album (Hell Bent For Leather le bien-nommé, le sous-estimé Take On The World, The Green Manalishi et sa pluie de riffs ou la fougue de Running Wild).

Véritable album-charnière donc que ce Killing Machine, varié et finalement très bon. Ce disque marque la fin de la première époque Judéenne : JUDAS a été mélodique et aventureux, JUDAS sera expéditif et couillu. Et c'est pas le monument qu'est British Steel qui va me contredire !

(Critique reprise du site NIME)