La création musicale proposée par Nick Cave et Warren Ellis pour Kings diffuse, au-delà du très beau thème principal, une atmosphère tensive qui retranscrit parfaitement les troubles politiques et personnels que doivent affronter les protagonistes. Quelques pistes ressortent avec davantage d’éclat, pensons à « Police Cars, « Death of William » et « Lamp Post », tous les droits axés autour d’un même motif à la fois lumineux et mélancolique. Le vent vient balayer, de temps à autre, les sonorités électroniques jusqu’à la clausule où il s’empare de l’ensemble de la piste : nous sortons de l’album par « Earthquake », littéralement tremblement de terre, où un avions semble sillonner le ciel, non pas renversés par une partition parfois trop restreinte, mais touchés par la retenue dont ont su faire preuve les compositeurs pour traduire musicalement la beauté et la grande difficulté de cette famille recomposée.