Critique-minute: Parti pris audacieux mais à demi réussi.
Un album plus électronique et, à mon sens, assez inégal.
« Sex with Strangers », mêlant musique électronique et paroles déclamées est un parti pris intéressant mais presque inaudible. Il en va de même de « Sliding Through Life on Charm » qui frise le kitch mais qui avait pourtant du potentiel avec des des paroles percutantes, bien que vulgaires.
En revanche, « The Pleasure Song », « I'm on Fire » ou « Kissin' Time » sont au contraire des réussites. « Wherever I Go » se démarque aussi un peu sur la fin. Le contraste entre la pureté des chœurs dans ces chansons et la voix éraillée et vieillissante de Marianne Faithfull est particulièrement saisissant.
Enfin, une troisième catégorie de chansons est plus conventionnelle, voire un peu monotone par comparaison aux autres: « Like Being Born » ou « Love and Money », « Nobody's Fault ».
J'avoue à avoir plus de mal à savoir quoi penser de « Song for Nico » alternant des couplets assez répétitifs narrant la vie de Nico et un refrain plus entraînant mais aux paroles convenues. Le tout très éloigné du style de Nico elle-même (cela aurait été plus drôle que Faithfull tente son hommage dans cette perspective).
Enfin « Something Good » clôt l'album de manière un peu surprenante. Alors que le ton du reste de l'album était, si ce n'est désabusé du moins assez « mur », cette reprise de Carole King et Gerry Goffin (« I'm Into Something Good », 1964) est par nature plus adolescente...même si l'air se prête bien à des accents plus modernes.