L'album juste avent celui-ci l’annonçait, finalement, avec un peu d’avance : "tout sera comme avant !" Et pour cause, puisque "L’horizon" de Dominique A nous ramène du côté de "auguri" et avant, avec des chansons plus directes, plus sobres, plus dépouillées (mais pas tant que ça !), et sans rien lâcher de ce qui fait la force et le talent de ce garçon depuis "la fossette" en 1992.
Alors que ""Tout sera comme avant marquait une nouvelle étape dans la discographie du Dom, notamment grâce à des arrangement luxuriants signés, en partie, du collectif Gekko (responsable déjà du splendide "L’Imprudence" de Bashung), ce septième album sonne un peu comme un retour à des choses plus "classiques" (et encore tout est relatif...) dans une discographie où chaque nouvel album a marqué, jusqu'alors, une évolution par rapport au précédent.
C’est ainsi que l’on retrouve ici, derrière Dominique A, les amis de toujours : Olivier Mellano, Sacha Toorop, le producteur Dominique Brusson, auxquels il faut ajouter, cette fois, la pianiste Laetitia Bégou, que l’on apprécie plus particuliérment sur deux titres superbes : "Anteimoro" et "Adieu, Alma".
De ce retour aux sources de sa musique, Dominique A ramène quelques petites merveilles. A commencer par le titre d’ouverture, "L’horizon", comme souvent chez lui, l'un des meilleurs de l’album. Suivent dix titres, dans les teintes habituelles, celles auxquelles le nantais nous a souvent habitué : guitare et voix (de plus en plus posée) en avant ! De vraies et belles chansons. Des histoires de vies... un peu de la sienne, comme souvent, mais aussi des clins d’œil ("La pleureuse"), des histoires de voyages ("Retour au quartier lointain"... en référence au manga de Jiro Taniguchi).
Un ensemble changeant et contrasté qui se tient, qui ravit, qui séduit une fois encore par une qualité de composition jamais faiblissante d'un chanteur toujours admirable par la puissance de ses textes.
Une écriture ramassée, sans facilité. Une écriture sans trop de liberté, mais jamais opaque, et qui ne cherche pas aller distraire l’auditeur potentiel, qui ne s’offre pas au premier venu.
Et rien que pour ça on aimera toujours Dominique A. Les bons chanteurs français sont trop rares pour qu’on les perdent bêtement. A retrouver sur Hop Blog