Bleu, blanc, rouge: je suis Famine le Français...
Contrairement à son grand frère Ballade Cuntre Lo Anemi Francor, cet album-ci ressemble plus à une complainte qu'à un chant glorieux: complainte pour nos campagnes dévastées, complainte pour nos villes polluées: alors que Famine chantait les louanges du passé glorieux de la France, Il nous délivre ici un requiem pour sa merditude: l'épée est ici remplacée par la batte de base-ball, l'arbalète par la kalachnikov, le chant des oiseaux par les cris des singes, et la prairie verdoyante de nos campagnes par une de nos rues grises en lieu et place de champ de bataille...
Cet album surprendra par son originalité musicale, s'éloignant encore plus des codes Black Métal que ses prédécesseurs, voire les abandonnant complètement. Cet album aux mélodies et aux paroles grotesques (grotesque -/> ridicule). Beaucoup n'y comprendrons rien: Famine a perdu ses neurones, diront-il, il a régressé au stade anal de Freud, bref, il se fout de notre gueule, tant musicalement qu'au niveau de sa thématique... tristes sires.
Pour moi cet album est à égalité avec l'excellent Ballade, car ils sont les deux faces d'une même pièce, l'histoire et l'actualité de France, son passé et son présent, sa louange et son chant du cygne...
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