Cet album, sorti fin des années 70 marque un renouveau dans une musique de Tri Yann auparavant très "tradi" : l'arrivée de la guitare électrique et de la batterie ainsi qu'une instrumentation très variée apportent un souffle nouveau, tout en gardant quelques chansons traditionnelles (le Grand Valet -jolie chanson en Kan ha Diskan - Quand la bergère...)
C'est un texte engagé de Morvan Lebesque, lu par Jean-Louis Jossic qui donne son titre à l'album. Pour qui se sent breton, ce texte prend aux tripes (un peu comme la chanson "Le Pays" de Gilles Servat) car il nous touche au plus profond. Chaque breton peut se retrouver dans ce manifeste plein de tolérance, où l'on comprend qu'être breton est un "plus" que l'on peut choisir d'avoir ou de nier, et qu'il ne faut renoncer à rien pour devenir ou se sentir breton, qu'on est breton à partir du moment où l'on se sent breton. "La Bretagne n'a pas de papiers". Un beau message de tolérance!
On retrouve des titres ultra-connus comme la Jument de Michao, excellent en concert ( moins en album), Mrs McDermott (morceau instrumental traditionnel irlandais), le mariage insolite de Marie la Bretonne (un petit bijou de poésie).